Archive | Actualité politico-économico-sociologico… RSS feed for this section

Regard qui tue

16 Fév

Selon le quotidien Le Matin, un homme a porté plainte contre son chat, l’accusant de voyeurisme.

Il a expliqué que l’animal le regarderait de façon très indiscrète de l’autre bout du lit alors qu’il tentait d’avoir des relations sexuelles avec son épouse.

Sous la pression du regard du félin l’homme ne pouvait achever son devoir conjugal.

Le plaignant a également ajouté qu’il soupçonnait sa femme d’avoir mis au point ce stratagème avec l’animal, afin de le faire douter de ses capacités physiques.

La justice a décidé d’envoyer l’affaire devant le Tribunal de l’Aidaa (association italienne des droits des animaux et de l’environnement).

En attendant, le chat s’est vu interdire l’accès à la chambre conjugale pour trois mois, afin de savoir si c’est bel et bien l’animal qui est à l’origine de la panne sexuelle du plaignant, âgé d’environ 60 ans. 

Ou comment trouver des idées pour engorger encore plus les tribunaux de notre côté des Alpes !

Toujours est-il que tu ne regarderas plus jamais de la même façon toutes les petites mamies qui racontent que leur chat dort dans leur chambre…espèce d’exhibitionnistes !

 

 

De toutes façons, y’a pas de mobile

9 Fév

En ce moment, lecteur, je suis peu disponible pour te raconter mes frasques.

C’est qu’en plus d’une vie personnelle peu remuante et d’une vie professionnelle trop remplie, j’ai actuellement une troisième vie quasi inavouable : je me passionne pour un procès d’assise bien glauque comme il faut.

Enfin, lorsque je dis que je me passionne pour le procès, je m’éloigne de la vérité : je me passionne en réalité pour les commentaires qui en sont faits.

 

Le sang, la malheureuse victime, je ne me repais pas de ce genre de fait divers (mon propre seuil de tolérance y compris télévisuel au sang et à la violence s’arrêtant d’ailleurs à Lie to me, avec option « je me cache les yeux » si je soupçonne la moindre atteinte à l’intégrité physique d’un quelconque acteur. Non, je ne regarde pas non plus Urgences : ils font des piqûres !), et on ne va pas se mentir, que l’accusé désigné comme commanditaire du crime finisse ou non ses jours en prison ne changera rien à mon quotidien, sinon en me donnant l’espace de quelques minutes peut-être une très vague foi en la justice avant que ce sentiment ne s’estompe.

 

Mais les explications foireuses du groupe de pression créé pour l’occasion et qui passe son temps à réécrire l’histoire dans les commentaires lorsque ils ne menacent pas les journalistes ou les jurés, CA, ce sont des pépites !

 

Je commence même à avoir de l’affection pour certains, petits poussins mal dégrossis piaillant tête levée vers le ciel.

Alors je les nourris de sarcasmes, histoire qu’ils aient l’impression d’exister…

 

Il y a J, qui répète inlassablement « Y’a pas de mobile, y’a pas de mobile, faut pas le condamner si y’a pas de mobile et un mobile y’en a pas ou alors dites moi quel mobile il y a ! »

J’ai envie de lui faire remarquer que des mobiles, lorsque l’on vit pendant trente ans avec quelqu’un, on doit s’en découvrir pas mal.

Par exemple, bon, je ne sais pas si 80 personnes viendraient attester que Chéri et moi sommes un couple exemplaire, mais lorsque je tombe sur une chaussette dégoûtante sous le lit, croyez moi le mobile est tout trouvé et faudrait pas me prendre en photo à ce moment là ou ma simple expression en une des journaux suffirait à convaincre de ma culpabilité!

Et on n’a ni argent ni enfants ni maison en commun…

 

Il y a L. qui palsmodie qu’il y a présomption d’innocence tant qu’il n’est pas condamné et que donc faut pas le mettre en prison le monsieur c’est injuste.

L. ne semble bizarrement pas d’accord par contre avec ma proposition de libérer vite fait le meurtrier présumé (mais seulement présumé. Lui non plus n’a pas été condamné ni n’a avoué) de le petite jeune fille de Pornic. C’est pas comparable. Ah bon ?

 

Et il y a S., la magnifique S, qui passe son temps à avertir le quidam qu’elle a eu accès au dossier.

Et y a trouvé un élément à décharge vis-à-vis du commanditaire présumé qui fait que, ah ah ah ah, elle rigole toute seule dans son salon à imaginer le tête de tous les abrutis qui ont juste émis l’hypothèse que peut-être il était coupable des faits reprochés, lorsque la vérité éclatera.

Alors S., elle se régale en attendant la toute dernière minute du procès, la toute dernière de la plaidoirie de l’avocat de l’accusé, lorsque bim bam boum, ils sortiront de leur manche la lettre qu’elle leur a envoyé et qui explique tout grâce à un détail pourtant majeur et dont franchement, elle ne comprend pas comment il a pu échapper à la police, aux magistrats, à la famille et à tous les avocats.

 

Ce soir ou demain, ce sera fini, et tu retourneras à ta petite vie loin de tous ces amis fidèles.

C’est triste…

Vivement l’appel !

 

 

La Villa Montmorency respire !

1 Fév

Généralement, ouvrir le journal me donne envie de gémir, de pleurer, ou de brandir le poing au ciel en en appelant aux forces divines afin qu’elles réparent une injustice inacceptable.

Mais aujourd’hui, instant magique, j’ai été prise d’une crise de fou rire.

En apprenant que notre prétendue première dame (oui, pour moi la fonction de fait pas tout, encore faut-il l’habiter réllement…autant vous dire que nous ne disposons à l’heure actuelle selon ma vision des choses ni d’un gouvernement ni d’un chef d’état ni de rien de représentatif en général au niveau étatique) ne se sentais plus de gauche.

Et en imaginant le soulagement évident des habitants de la Villa Montmorency qui pourront enfin dormir la nuit, en ne l’entendant plus hurler à tue-tête l’Internationale tandis qu’elle se promène dans les allées de la Cité Interdite.

Un scoop tel qu’il est repris par tous les journaux. Dans un but d’information ou de décontraction générale de la population après de longues années de crise, de chômage, et de comptage des petits pois dans l’assiette?

Accouchement sous X

27 Jan

Hier, les journaux faisaient tous état de la mort de l’accouchement sous X via une décision de
la Cour d’appel d’Angers qui a décidé d’aller à l’encontre de la décision de la mère d’un enfant d’accoucher sous X en confiant la garde de l’enfant aux parents de celle-ci.

 

Avec une argumentation pour le moins déroutante :d’abord celle d’une renonciation de la mère à ses droits, laquelle n’était donc plus juridiquement la mère de l’enfant (on est d’accord) et n’a donc plus voix au chapitre (puisque elle demandait à ce que SURTOUT l’enfant ne soit pas confié à ces gens qu’elle-même considère comme de mauvais parents et avec lesquels elle est totalement brouillée. On a beau ne plus avoir de liens juridiques avec un enfant, je suppose que l’avoir mis au monde donne malgré tout envie de le voir grandir dans les meilleures conditions possibles, possibilité rejetée par la mère dans le cas où son enfant serait confiée à ses parents) mais selon laquelle les grands parents le restaient eux « parce qu’ils avaient vu la mère enceinte dans les dernières semaines de sa grossesse » (Sérieusement, c’est une grande première dans un cas d’accouchement sous X ???? Et c’est un argument qui revêt la moindre valeur ? On sent le mille feuille d’accumulation de justifications sans fondement en espérant que le nombre fera poids.).

 

Ensuite celle des liens du sang permettant de confier l’enfant aux géniteurs de sa mère.

Là, on est en totale contradiction avec le droit, et avec les textes régissant spécifiquement l’accouchement sous X.

Le lien du sang est totalement effacé dans ce cas là pour permettre à l’enfant d’être déclaré pupille de l’état et d’être adopté.

J’avoue que juridiquement, je n’ai absolument pas compris la motivation de l’arrêt.

Qui est censé, lorsque il bafoue aussi entièrement une règle de droit, être solidement motivé.

Ici, encore le millefeuille.

 

Ou plus exactement, enfin, le seul texte cité est celui régissant l’intérêt supérieur de l’enfant.

Si je résume, cette petite fille, qui est devenue adoptable dans les deux mois de sa naissance, n’a pas pu l’être, adoptée, car une procédure était en cours.

Grâce à la cour d’appel, son statut de pupille de l’état a été supprimé.

Elle n’est donc PLUS adoptable.

Les parents de sa mère sont devenus ses tuteurs.

Ses tuteurs, pas ses parents adoptifs, car on serait dans un umbroglio juridique terrible, en faisant de cette enfant la sœur de sa mère, et parce que, n’étant plus adoptable officiellement, il faudra énormément de temps pour qu’elle le redevienne si ses « grands parents » décident d’aller jusqu’au bout de leurs caprices.

Donc, selon toutes probabilités, l’enfant n’aura jamais de parents.

Situation enviable s’il en est, alors que son statut la rendait très rapidement adoptable.

 

Intérêt supérieur encore plus évident lorsque on observe les raisons qui ont poussé le couple à demander la garde de l’enfant : ils estimaient que leur fille, pourtant adulte, mais victime d’un déni de grossesse, était dans son tort en abandonnant l’enfant.

Ils ont donc décidé de prendre une décision aussi majeure pour elle.

Elle estime que ce sont de mauvais parents, n’a même plus de contacts avec eux, pas grave.

Ils expliquent que leur seul but en obtenant la garde de l’enfant n’est pas de l’élever comme leur enfant, ou de la rendre heureuse, non : ils ont simplement l’intention de forcer la main de leur fille pour qu’elle revienne sur sa décision.

Effectivement des parents merveilleux.

Toujours pas grave pour
la Cour d’appel, qui leur donne raison.

 

Je suis choquée et indignée.

Et triste pour cette enfant qui va se retrouver plongée là-dedans malgré elle et malgré la décision courageuse de sa mère ; et pour sa mère, qui se retrouve dans une situation où elle verra l’enfant qu’elle a mis au monde élevé justement par les personnes qu’elle ne souhaitait surtout pas lui voir apparentée, et susceptible de subir toute sa vie durant un discours malsain où il sera question d’une mère qui pourrait revenir à tout moment mais n’aime pas suffisamment l’enfant pour le faire, et qui aura donc des difficultés encore plus grande que n’importe quel enfant adopté à comprendre les motivations d’abandon de sa génitrice.

 

 

A côté, c’est tout un pan du droit qui s’effondre, avec la mise à mal de fait de l’accouchement sous X.

Qui permettait d’éviter des situations d’infanticides, d’accouchements hors des structures hospitalières, et plus important que tout, l’abandon des enfants hors d’un cadre légal permettant de leur retrouver une famille définitive dès leurs deux mois de vie.

 

Un enfant abandonné sous X laisse la possibilité à sa génitrice de se manifester et de revenir sur sa décision deux mois après l’abandon. Il devient ensuite pupille de l’état et adoptable sous le régime plénier.

 

Un enfant abandonné sans le recours à ce texte traînera pendant des années, non adoptable, faute d’avoir l’accord des parents.

 

Nous allons régulièrement en marche arrière depuis quelques années.

Mais dans ce cas, il faudrait quand même arrêter de se moquer du monde et cesser d’invoquer l’intérêt de l’enfant là où seuls les conservateurs attachés à tout prix au droit du sang et lui sacrifiant tout trouvent leur compte.

 

 

Où notre héroïne n’est pas fâchée d’avoir lu certaines oeuvres sous leur forme originelle.

7 Jan

Marc Twain n’étant qu’un vilain raciste qui a osé utiliser le mot « nègre » (ben oui, et pourquoi pas négros aussi pendant qu’il y était ???) dans son œuvre la plus connue, il est étonnant que le courant bien pensant ait mis autant de temps à remanier tout ça pour remplacer tous les mots honnis par « esclaves » (ce que n’étaient d’ailleurs pas tous les personnages qualifiés de nègres dans l’œuvre, ce qui va donc mener à de regrettables incompréhensions pour les futurs lecteurs).

 

Prochaine étape : notre bien aimé président aurait prévu de faire réécrire entièrement la Princesse de Clèves pour en supprimer tout le style amphigourique et rendre enfin l’œuvre accessible à tous.

Lui compris.

 

 

 

 

Résultat improbable de la rencontre d’une bouteille de mauvaise vodka et d’une banquette arrière de volvo

3 Nov

Lors de la dernière grève des raffineries, tu t’étais fait eu.

 

Tu étais en vacances, à profiter de la pluie, skis aux pieds et combinaison prenant l’eau, or, sitôt qu’a sonné pour toi l’heure des congés, tu deviens totalement imperméable au moindre évènement susceptible d’être évoqué dans un journal, du Nouveau Détective au Monde Diplomatique.

Les tours du World Trade Center se seraient écroulées pendant tes vacances que tu ne l’aurais appris qu’une semaine plus tard, même les gens s’obstinant à courir autour de toi en glapissant les mains en l’air te laissent de bois dans ces moments là.

 

D’ailleurs, personne dans le village où tu t’étais retirée dans l’espoir vain de voir de la neige ne semblait avoir été touché par les nouvelles du monde, puisque tu as fait ton plein sans croiser personne la veille de ton retour.

 

Tu as roulé 600 km, tu as refait un plein toujours sans soupçonner que dans des contrées lointaine des usagers se tapaient déjà dessus à coup de bidons, et tu es enfin arrivée chez toi, le réservoir soigneusement vidé et tout prêt à resservir.

 

Sauf que ce n’était plus possible : dans ton chez toi, les stations services n’existaient déjà plus, leurs entrées étaient impraticables, barrées de grands rubans de scènes de crime.

 

Les rares encore ouvertes se distinguaient par les kilomètres de voiture laissant croire à un embouteillage alors que non : elles faisaient simplement la queue, bloquant au passage des rues entières de la ville.

 

N’étant pas une grande stressée, tu as décidé d’attendre (tu n’allais pas perdre peut-être 30 minutes (et plus sûrement trois heures ou plus) de ta journée pour un détail aussi trivial que quelques litres de pétrole, non ?) que les choses se règlent d’elles-même, ayant confiance dans la nature de l’être humain qui n’est pas toujours très persistant dans ses résolutions, surtout les meilleures.

 

Hélas, ton réservoir a pris la décision de son côté de se servir goulûment, et tu t’es retrouvée à sec.

Mais joie et bonheur, à quelques kilomètres à peine de ta voiture arrêtée, une station servait encore les pauvres hères que la misère pétrolière avait jetés sur les routes.

 

Armée d’un bidon de fortune, tu t’es donc mise en route vaillamment telle le petit tailleur, épuisée d’avance à l’idée de refaire le trajet inverse très lourdement chargée.

 

Heureusement pour toi, tu n’en as pas été réduite à une telle extrémité, bénie soit ta bonne fortune et la générosité humaine : à peine étais tu arrivée devant la station qu’un cerbère visiblement chargé de laisser entrer les véhicules qui lui agréaient et tout heureux de remplir enfin le rôle suprême de physionomiste vers lequel toutes ses expériences antérieures l’avaient poussé (= il tenait le bout du ruban de pouvoir, et rien ni personne n’eût pu le lui arracher !) t’a repérée, toi, avec ton minable petit bidon, et s’est dirigée tout droit vers toi.

 

Pour te le remplir bien évidemment, il ne voulais pas te faire faire la queue derrière deux cents voitures alors que tu es à pieds, qu’il fait froid (février) et que tu n’as besoin que de cinq litres au plus.

 

Ah non !

En réalité, il est venu…t’expulser !

 

« Pas de bidons ! C’est marqué là ! Faut pas faire de provisions de précaution ! »

Alors déjà, tu peux comprendre les précautionneux même si tu n’es pas de cette nature.

Enfin, disons ceux qui ont tous les jours 100 bornes à faire pour gagner leur pain quotidien, pas les retraités qui ne bougent de toutes façons que de la chambre au salon et du salon à la cuisine (trois télés pour ne rater aucun épisode de Derrick !) et ne prennent leur voiture que pour aller chercher le pain en face.

M’enfin, pour en revenir à des considérations plus prosaïques, le monsieur voit bien que tu n’as pas de voiture, n’est-ce pas ?

Et que tu n’es donc pas venue faire des provisions, juste acheter ce qu’il faut pour redémarrer ton véhicule et ne pas le laisser au beau milieu d’une rue.

 

« Non, pas de bidon, c’est marqué là ! »

Il y tient à sa pancarte sur laquelle il a réussi l’exploit admirable de caser quatre fautes d’orthographe.

 

Tu lui expliques de ton ton le plus pédagogue qu’il est effectivement précisé sur son carton qu’il n’est pas permis de remplir des bidons (et d’ailleurs, cette interdiction est-elle bien légale ?) mais que, ainsi qu’il te l’a lui-même fait remarquer au début de cette conversation à laquelle l’un de vous deux ne semble pas réellement participer en faisant appel à toutes ses facultés intellectuelles (ou bien si ?), l’interdiction des bidons est destinée à contrer l’achat de précaution, pas à empêcher les personnes en panne de remettre un peu de carburant dans leur réservoir.

Oukilé le véhicule dans lequel tu vas ensuite jeter ce bidon, hein, oukilé ?

 

« Y’a marqué sur la pancarte que les bidons sont interdits et c’est tout ! »

 

Oh misère et pauvre France !

 

 

Lorsque tu as ouï dire au même moment que 389 millions de français (la population a fortement augmenté, si tu te bases sur celle qui se presse aux pompes !) qu’il risquait d’y avoir pénurie pendant que fidèle à ses promesses (des mensonges, des mensonges, seulement des mensonges !) le gouvernement répétait à la manière d’un hypnotiseur à ses ouailles qu’il n’y avait strictement aucun problème et qu’il fallait donc se contenter de lui faire CONFIANCE, tu t’es donc tâtée sur l’opportunité de remplir ton réservoir d’avance, sachant que tu partais explorer des contrées lointaines lors de tes congés de
la Toussaint.

Le temps de jeter un coup d’œil sur ta jauge, et paf !, c’était déjà trop tard, trente secondes avaient passé, les 389 millions susmentionnés piaffaient déjà aux portes des stations services.

 

Tu as donc fait sans.

En fourbissant toutefois ta pancarte spéciale manif dans l’attente du jour où tu te retrouverais à nouveau face à Amibe1er

Histoire de lui expliquer la vie et ta vision des choses d’un coup sec et rapide derrière la nuque.

 

Tu n’as pas eu cette chance, ton réservoir a résisté encore et toujours face à l’envahisseur..

Ce sera pour la prochaine fois…

 

 

Et la marmotte…

10 Sep

Lors du choix de ton chéri, tu as fait une petit boulette : il vote mal (d’ailleurs tu le tiens peu ou prou pour responsable de la situation actuelle) et est profondément libéral.

 

Ses opinions le poussent au passage à propager des rumeurs auprès desquelles la sardine bouchant le port de Marseille est particulièrement crédible, en semblant (de manière inquiétante pour sa santé mentale) y croire dur comme fer.

 

Il t’a fait hier un petit récapitulatif des meilleures pour achever de te convaincre de rejoindre le côté obscur de la force.

 

Il n’y est étrangement pas parvenu.

 

Mais voici pour vous ce petit florilège tellement réjouissant quant aux propensions de la nature humaine à la propagande.

 

Ceux dont les effectifs réduisent proportionnellement à l’augmentation exponentielle du travail apprécieront (je ne vise bien entendu absolument pas mon ministère par exemple, au sein duquel, bien que l’information ne soit pas médiatisée, les suicides et tentatives en 2008 et 2009 ont été plus nombreux qu’à France Télécom pour un personnel moindre).

 

Un ami d’ami d’ami d’ami de…le lui a raconté : dans un service de voirie, ils ont surpris des employés se mettre à dix pour peindre un bête lampadaire : l’un qui tenait le pot, l’autre les pinceaux en rab, le troisième qui peignait, le quatrième qui soufflait dessus…et les six autres qui admiraient l’œuvre, je suppose !

 

Ben oui, et la dame blanche elle met le chocolat dans le papier d’alu les nuits de pleine lune ?

 

 

Le neveu de l’oncle chef de service d’un obscur employé d’une collectivité locale dont le nom sera tu puisque personne ne saurait la placer sur une carte du monde en connaissait une bien bonne également : celle de trois employés déjà bien peu débordés pour ne pas dire carrément au chômage technique provoqué, et qui demandent malgré tout une personne supplémentaire dans le service pour venir à bout de la tâche.

 

Le chef, bien moins regardant que les miens ( auxquels on évite SURTOUT de demander du personnel supplémentaire car en examinant les stats ils vont forcément en arriver à la conclusion qu’en évitant d’aller manger, faire pipi et en traitant trois dossiers simultanément sur trois ordis, on peut non seulement s’en tirer mais en prime se passer d’un agent surnuméraire et hop, ils nous l’enlèvent !) leur accorde ce quatrième agent, avant de se rendre compte que nom d’un ptit bonhomme en mousse, il s’est fait eu à l’insu de son plein gré, car ses agents ne sont pas débordés mais bel et bien désoeuvrés, et que s’ils avaient un urgent besoin d’un quatrième, c’était pour leurs parties de belote !

 

 

Et il finit par te rappeler que ton propre frère organise des parties de laser game dans les couloirs de Bercy.

 

Oui, le ministère rempli de gens donnant envie de leur arracher d’un coup sec leur balai à la manière d’un pansement, pour qu’ils n’aient pas trop mal lors du passage de l’état de machine à celui d’être humain.

 

Ce lieu même où faire tourner sa chaise sur plus de 90 degrés d’un coup ou changer sa raie de côté est vu comme une grave tentative de divertissement passible de sanction disciplinaire.

 

Quiconque ayant déjà participé à un laser game ne peut qu’imaginer avec réjouissance les couloirs du ministère plongés dans le noir et servant de labyrinthe à des employés méticuleux équipés de gilets électroniques et de pistolets lasers.

 

Tu es d’autant plus outrée que tu étais présente lorsque ton frère a révélé qu’il s’entendait suffisamment bien avec ses collègues pour aller faire à l’occasion une partie de laser game avec eux après le boulot.

 

 

Tu demandes à Chéri s’il parvient à avoir l’impression de rester intellectuellement honnête en faisant courir ces ragots infâmes.

 

Il acquiesce.

 

En te faisant remarquer qu’il a toute confiance dans les personnes relayant ces informations via les tambours de la brousse.

 

Et que c’est facile finalement de rester sans rien faire à longueur de journée LORSQUE ON N’A PAS DE POSSIBILITE DE PERDRE SON EMPLOI !

 

En partant de ce raisonnement, trois millions de personnes ne devraient même pas sortir de leur lit le matin, fortes de leur contrat léonin (à leur avantage s’entend).

 

Pourquoi, elles se lèvent ?, te demande Chéri, surpris.

 

Tu trouves ça fort de café, quand même, venant d’une personne vivant avec une malheureuse faisant des cauchemars une nuit sur deux rapport au nombre de dossiers qu’on lui demande de rendre chaque mois.

 

Et qui se prépare lui-même à passer des concours…

 

 

Double indignation

3 Sep

Ton homme t’appelle indigné : « Devine ce qu’il y a les 6 et 7 septembre, juste pendant mes examens comme de bien entendu !!??? »

« Euuuhhhh, le 6 je ne sais pas, le 7 il y a la grande grève nationale mais ce n’est pas une découverte non plus… »

« Comment, tu le savais ????? Et tu ne me l’as pas dit ????? »

« Etant donné que je le sais depuis au minimum début juin puisque j’ai eu des réunions de septembre qui ont été déplacées de ce fait, je supposais que tu en avais également connaissance, ce n’est pas vraiment nouveau ! » « Pfff, dans ton petit milieu, vous savez qu’il va y avoir des grèves, mais nous pauvres usagers on n’est jamais au courant !!! ».
 
C’est inquiétant quand même, cette déformation de la réalité qui me fait penser que la grande grève nationale de la rentrée annoncée depuis des mois est connue du plus grand nombre.


Le français ne s’intéresse-t-il vraiment plus à rien ???

____________________________________________________________________________________Juste Juste après avoir rédigé cette chronique, j’ai reçu un courrier de lecteur (un vrai, hein, je ne les invente pas pour me donner l’impression d’AVOIR des lecteurs) ayant trait peu ou prou au même sujet, et qui souhaitait des réponses à ses questions existentielles.Je retranscris donc intégralement son message…____________________________________________________________________________________

Bonsoir Ninog,

J’ai lu ton article sur « Que faites vous jeudi ? », qui a trait au droit de grève.

Cela m’a rappelé une chose que j’ai apprise il y a bien des années et qui me laisse toujours sans voix.

Peut-être est-ce de notoriété publique et que cela indiffère tout le monde ? Ou peut-être auras-tu la réponse à la question que je pose plus loin ?

Jaurès, pacifiste convaincu, a été assassiné par Raoul Villain le 31 juillet 1914. Trois jours plus tard la guerre éclatait. Du fait de la mobilisation générale, Villain a été incarcéré en préventive et son procès n’a pu être jugé qu’à la fin de la guerre : il est acquitté le 29 mars 1919 avec les honneurs de la Cour (le Président de la Cour dira que grâce à lui « on a pu casser du Boche »). La veuve de Jaurès, déboutée, a été condamnée à payer les frais et dépens de la Cour…

Aujourd’hui, pratiquement toutes les communes de France ont une rue, ou place, ou une école Jean Jaurès.

Ce « père du droit de se syndiquer, de se regrouper » fait partie de notre histoire sociale et son combat est salué par tous les syndicats et partis politiques (du parti communiste dont il fonda le journal L’Humanité à l’extrême droite qui a essayé de le « récupérer », en passant par les centristes ou les socialistes dont la fondation porte le nom).

En 1924, on a transféré les cendres de Jaurès au Panthéon, et Mitterrand -signe fort- a même été s’incliner sur son tombeau en mai 1981, quelques jours après sa victoire électorale. Alors voilà ma question : de tous ces hommes politiques, ces syndicalistes, ces médias de gauche ou de droite, pourquoi aucun d’entre eux n’a-t-il demandé la révision du procès de Raoul Villain afin que l’affaire soit rejugée ? Pourquoi, à ce jour, l’assassinat de Jaurès n’a-t-il pas été officiellement reconnu par la Justice ? Et pourquoi Raoul Villain est-il toujours considéré dans les annales de la Justice française comme « innocent » du crime qu’il a reconnu ?

Voilà, c’est là la bête grande interrogation que j’ai depuis que j’ai 17 ans. J’ai vécu surtout en Afrique, donc loin d’ici, mais maintenant que je suis là et que j’ai pu -du bout des lèvres- demander autour de moi, je m’aperçois que pratiquement personne ne connaît cette histoire. Cela a-t-il donc si peu d’importance ? Pour ma part, je n’aimerais pas être un descendant de Jaurès : j’aurais le coeur trop lourd, j’aurais trop honte de l’iniquité de ce verdict…

Le mot de la fin : Raoul Villain, fêté et honoré par les Nationalistes lors de sa relaxe mais n’ayant pas que des amis en France, émigra sur l’île d’Ibiza. Il y a vécu jusqu’au début de la guerre civile espagnole : lors d’une tentative de prise de pouvoir de l’île par les révolutionnaires, ceux-ci reconnurent l’assassin de Jaurès et, sous prétexte d’espionnage pour compte des franquistes, ils le fusillèrent sur la plage le 17 septembre 1936. J’ignore si la France a transmis une lettre de félicitation ou de remerciement à ces révolutionnaires pour avoir ainsi lavé l’honneur que sa propre Justice avait bafoué…

Devinette

18 Août

Sortie de l’école.

Une copine de ta fille, 9 ans, s’approche de toi pour te dire :

 » Je connais une blague !!! Qu’est-ce que ça veut dire : PD? »

Devant tes yeux hagards et ton sourire qui s’est crispé d’un coup, elle éclate de rire et donne la réponse à sa devinette :

 » Ca veut aussi dire : Police Départementale! »

Tu es traumatisée.

Trollitude

17 Août

Au commencement, il y avait le troll constipé qui ne mangeait pas assez de fibres car il pensait que les barres chocolatées contenaient suffisamment de vitamines puisque c’est bien connu, le chocolat c’est bourré de magnésium.

 

Et la constipation, c’est connu, ça met de mauvaise humeur, surtout lorsque on est obligé de se déplacer partout avec une bouée pour cause d’hémorroïdes.

 

Le troll a donc cherché à s’occuper pendant les six heures quotidiennes qu’il passait aux toilettes, et il a découvert que les blogs permettaient de passer le temps agréablement.

 

Ne voyant toutefois pas pourquoi le monde entier devait être heureux et folâtrer gaiement dans les champs de coquelicots au milieu des petits agneaux comme sur les brochures des Témoins de Jéhovah, il a décidé d’exprimer sa mauvaise humeur en insultant tout le monde à longueur de journée.

 

Ca n’a pas réglé ses problèmes intestinaux, mais ça lui évite les anxiolytiques, ce qui est déjà pas mal !

 

 

Ensuite est venu le troll dépressif, petit frère du premier.

Lui  ne disperse pas son temps sur une cuvette de toilettes, il le fait directement devant un écran, en racontant à bobonne que oui, bien entendu, il cherche un boulot, non mais tu exagères, tu vois bien quand même le temps que je passe sur internet à lire des offres d’emploi ?

 

En fait d’offres d’emploi, le troll dépressif n’en a pas lu une depuis trois mois, il est bien trop occupé à trouver les pires ignominies négationnistes, révisionnistes, racistes, et extrémistes de tous bords à déclamer partout où sa petite graine peut pousser et donner de beaux fruits d’indignation.

 

Il faut dire qu’il a observé les messages lancés à la mer par le troll constipé, et constaté que toute cette agressivité, bien déployée, faisait naître en retour une agressivité en perpétuelle expansion.

Ca l’amuse.

Car, bien que dépressif, il est taquin.

Mais surtout, tous ces gens partout sur la toile, ce sont comme les amis qu’il ne voit plus depuis qu’il n’a plus de sous (chômage), plus de collègues (chômage), pas de quoi sortir le soir (plus de sous) et une dépression (pas drôle à fréquenter).

 

Il passe donc dix heures de sa journée à titiller le chaland, affirmant tout et son contraire, chaque réponse outrée à l’une de ses interventions lui procurant un shoot de bien-être : enfin on s’intéresse à lui !

 

 

Enfin, est apparu le troll honteux.

A l’origine, le troll honteux n’était pas réellement un troll.

Il s’est contenté de tenter d’exprimer ses idées.

Hélas, il a choisi la mauvaise voie pour le faire et s’est égaré en chemin.

Il a proposé de taxer les revenus du capital sur le forum du Figaro ou d’Argent et Patrimoine.

Ou a traité Hortefeux de trotskyste sur celui de l’huma car beaucoup trop souple avec tous ces sales immigrés de sixième génération.

 

Mais le troll honteux n’est pas du genre à faire son mea culpa : devant la haine générale, il préfère s’obstiner, jusqu’au moment où il sent que ses interlocuteurs sont en train de déclipser la sécurité de leur fusil de chasse pour venir directement lui faire la peau.

Et là, le troll honteux devient le troll retourneur de veste « Oh mais quoi, z’avez aucun humour ou quoi, vous voyez bien que je plaisante, non ? ».

 

 

 

Petit jeu : ces commentaires sont issus de divers forums.

Saurez vous retrouver les trolls et les commentaires laissés sur le bon forum ?

 

« M ESTROSI n’est pas seulement un ministre compétent et efficace, il a aussi des idées drôlement excellentes, il peut postuler au poste de premier ministre, oui il faut mettre toutes les communes de gauche sous tutelle car la fiscalité comme la délinquance explose dans les municipalités gérées par l’antifrance. »

 

« Arrêtez avec M. Woerth!!! Plus de 20 ans que cet homme et au service de
la France! Trésorier au RPR, puis à l’UMP… M. Woerth a vraiment été un très bon trésorier, un des plus compétent de la 5ème République… Sa place de Ministre du Budget a été une juste récompense!!! On s’étonne même qu’il n’ait pas reçu la légion d’honneur!!! »

 

« ss tout a fais d accord que les allocations scolaires soit versées en bons da chats car bcp de parents s achetent des articles autre que des cahiers (tv, voyage..). Si la loi passe, il y en a qui vont tiré la gueule et s en ss bien contente car moi quand j étais a l ecole je me rappelle j ai eu un bon de 200 F et bien je l ai eu en bon et j en ss pas morte; »

 

« Au lieu de lire et de suivre bêtement des médias étrangers qui n’ont cure de
la FRANCE ou qui craignent la puissance retrouvée de
la FRANCE, vous devriez plutôt écouter et obéir à votre Chef (paix et bénédiction sur lui) qui est en ce moment et pour de longues années , des décennies Nicolas SARKOZY (paix et bénédiction sur lui). Je ne doute guère que bientôt nous peuple de France soyons convoqués pour voter la présidence à vie de notre Guide (paix et bénédiction sur lui) dans le but de sauver notre Nations des agressions extérieures et intérieures qui menacent l’existence de notre FRANCE éternelle. »